samedi 15 décembre 2012

LOQUEFFRET - Les ruines de Norohou



Ma curiosité a été attirée par le signalement, sur la carte IGN, d’une ruine, à quelques dizaines de mètres de la route du Reundu, sur le côté la gauche, soit dans une zone boisée particulièrement escarpée. L’improbabilité de la présence d’une habitation en un tel lieu m’a d’abord conduit à mettre en doute l’IGN. Ces nigauds auront interprété un chicot rocheux comme une ruine, ricanais-je tandis que je m’approchais du lieu – qui n’était par ailleurs desservi par rien qui puisse rappeler un chemin. Et pourtant, après avoir suivi la limite du bois et m’y être introduit à la hauteur du point où la carte indique l’étrange objet, j’ai dû admettre que j’avais méjugé les cartographes de l’IGN ! Adossée à un piton rocheux, la ruine était bien là, sous la forme de quatre murs de pierres moussues, au milieu desquels on poussé des arbres dont la hauteur témoigne de l’abandon du lieu depuis de nombreuses décennies. 

 La chaumière de Norohou (c) Conseil général du Finistère, 2008










Au retour de l’excursion, je suis parvenu à glaner diverses informations sur cette ruine, à commencer par son nom,  Norohou, et son histoire : il s’agit d’une ancienne chaumière abandonnée depuis la fin du 19e siècle, comme en atteste une carte postale datée d'environ 1900, qui la représente déjà en ruine.




Le dolmen de Norohou (c) Conseil général du Finistère, 2008

L'Inventaire général du patrimoine culturel nous apprend en outre que le site a été occupé au moins depuis l´Age du bronze, le plateau du Norohou ayant été le site de "la plus importante nécropole de tout l´ouest de la France à l´Age du bronze moyen et final". "L'exploration d'un champ de tumulus a permis d'y découvrir de nombreux fragments et pièces de poteries à anses plates, des morceaux d'armes et des coffres en pierre. Un dolmen recouvert de cupules, détruit en 1978, a également été observé. Le site, entouré de roches schisteuses sur trois côtés, était facile à défendre et a été longtemps occupé." (Camille Clech et Michel Penven, Loqueffret, Association « Sur les traces de François Joncour », Mai 1996)


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