mardi 22 janvier 2013

LANGOLEN - La vallée de l'Odet


La commune de Langolen est délimitée au sud, sur plus de 6 kilomètres, par le cours de l'Odet. La rivière s'écoule au milieu d'une vallée dont le fond est constitué de larges prairies. Deux routes franchissent le cours d'eau sur le territoire, la D 50 vers Coray et la D 150 vers Elliant. De cette dernière s'embranche, au bas du coteau , une petite route qui part vers l'ouest, vers les lieux-dits Stang Vraz et Stang Vihan, qui court au pied de la vallée, offrant de belles perspectives sur celle-ci. A Stang Vihan, une petite route se détache sur la gauche vers le Moulin du Stang (privé), qui permet de suivre la vallée sur encore 500 mètres.

De retour à Stang Vihan, la route escalade le plateau pour rejoindre le lieu-dit Kervaou. En chemin, on aperçoit sur la droite le bourg de Langolen.

A Kervaou, s'ouvre vers le sud un vaste point de vue sur la vallée, plaisant lorsqu'un cheval solitaire a le bon goût de poser en premier plan, mais quasi-fantastique quand ladite vallée se devine grâce à la chape de brouillard qui s'y retrouve piégée, certains matins d'hiver.




CORAY - La pierre gallo-romaine

Le bourg de Coray, situé au carrefour de deux axes routiers relativement importants (Quimper-Saint-Brieuc et Rosporden-Châteauneuf-du-Faou), ne présente que peu de constructions anciennes. L'église elle-même a été reconstruite à la fin du 19e siècle. Sur son placitre, près du choeur côté nord, on remarquera cependant une étrange pierre cylindrique cannelée. L'origine de cet objet, qui se trouvait à l'origine au lieu-dit Lanneurien, avant son transfert à son emplacement actuel en 1970, reste mystérieuse. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit pas d'un stèle de l'âge du fer, mais peut-être d'un ancien autel gallo-romain. 

Toujours sur le placitre, côté sud du choeur, sont exposées trois anciennes consoles sculptées.

samedi 19 janvier 2013

LANGOLEN / TREGOUREZ - Le ruisseau du Pont Neuf

Cet affluent de l'Odet prend sa source au sud du lieu-dit Goarem Scoley en Saint-Thois, aux confins de cette commune et de celles de Laz et d'Edern. Après avoir arrosé le territoire d'Edern, il forme, sur deux kilomètres la limite entre Langolen et Trégourez, avant de rejoindre l'Odet à un kilomètre à l'est du bourg de Langolen, une centaine de mètres en amont du franchissement de la rivière par la route de Langolen à Coray. Comme beaucoup d'autres ruisseaux, celui-ci porte le nom d'un ouvrage (un moulin, ou en l'occurrence un pont) construit sur son cours. Je me suis souvent demandé comment on les désignait avant la construction de l'ouvrage qui leur a donné leur nom !

Au long de son parcours à la limite des communes de Trégourez et Langolen, puis sur celle-ci jusqu'à son confluent, le ruisseau offre quelques beaux paysages et est jalonné d'une série de monuments intéressants. Une cinquantaine de mètres en amont du Moulin de l'Abbé, les pittoresques routes de Kerglaz (en Trégourez) et de Stang Lévénez (en Langolen) suivent chacune un flanc de la vallée.




La route de Kerglaz suit la rive gauche de la vallée. Elle franchit le cours d'eau à quelques dizaines de mètres en contrebas du moulin (beau bâtiment ancien, sur une propriété privée, mais visible de la route). De là, on peut suivre à pied le ruisseau, qui prend à cet endroit des allures de petit torrent, contournant ici une petite plate-forme rocheuse, là un arbre au milieu d' un îlot, tandis que que le versant gauche du vallon est parsemé de blocs de rochers arrondis.

La route de Kerglaz rejoint la D 51 reliant Trégourez à Langolen au lieu-dit Kerhuet. En poursuivant vers Langolen après cette ferme, la départementale longe le flanc du vallon du ruisseau, qui décrit à cet endroit d'harmonieux méandres.

Les méandres su ruisseau du Pont Neuf en amont du Pont Neuf
La maison d'habitation ruinée du Moulin de Kerguz
La route du Moulin de l'Abbé à Stang Lévenez, qui suit quant à elle la rive droite du cours d'eau, serpente dans un premier temps au pied du coteau, dans un environnement boisé, laissant bientôt sur la gauche le moulin abandonné de Kerguz, dont les quatre bâtiments plus ou moins ruinés délimitent une cour envahie par la végétation. Celui qui abrite le moulin proprement dit, facilement accessible, possède encore sa meule.
Les mécanismes de l'ancien moulin de Kerguz

Le menhir de Stang Lévénez
Au cours de son escalade du coteau, la route laisse sur la gauche le lieu-dit Stang Lévénez, en breton "le vallon de la pierre plantée". De fait, en contrebas du lieu-dit, se dresse, au fond de la vallée, le menhir qui a donné son nom au lieu.

La route ménage quelques belles perspectives sur la vallée et laisse sur la droite la croix de Saint Uhel, avant de déboucher, elle aussi, sur la D 51.















La D 51 franchit le ruisseau au Pont Neuf, après avoir longé sur la droite (en venant de Langolen), le vallon d'un petit affluent.

Le petit vallon du Pont Neuf
A un kilomètre en aval du Pont Neuf, la route du bourg de Langolen à Toull Sabl en Trégourez par le Moulin de Kernévez rencontre également le ruisseau du Pont neuf, dans la vallée duquel elle s'engouffre en décrivant un lacet. Quelques mètres en amont du pont, une passerelle bricolée en bois franchit le cours d'eau au niveau d'un petit îlot. A proximité se trouve le Moulin de Kernévez (que je compte bien photographier un de ces jours).


Du moulin s'embranche la voie de desserte du hameau de Park ar Stang, qui remonte le cours d'eau à flanc de coteau.

lundi 7 janvier 2013

PERSQUEN - Les ruines de Kervotozec

Peu après le village de Grouascoët, la petite route qui continue vers Toulhouët bifurque sur la gauche, tandis qu'un chemin d'exploitation continue vers le nord-est. Après avoir laissé un petit bois sur la droite, le chemin débouche sur un champ. C'est dans la zone boisée qui borde le côté opposé du champ que se cachent les ruines de la ferme de Kervotozec. De l'habitation, il ne reste que quelques pans de murs, mais en suivant la limite entre le bois et le champ vers le sud-est, on parvient à un four à pain qui résiste vaillamment à l'assaut de la végétation.

PERSQUEN - Les ruines du moulin de Tréhonleau

De la charmante D 130 qui relie Lignol à Persquen, se détache sur la droite, au lieu-dit Carmaise, une petite route peu entretenue, qui parcourt la prairie du ruisseau de Goah avant d'escalader le rebord du plateau granitique en décrivant un lacet digne d'une route de montagne. Du premier coude, en bas de la côte, part un petit chemin envahi par les hautes herbes qui aboutit, au bout d'une centaine de mètres, au lieu-dit abandonné de Tréhonleau, qui aurait été autrefois le siège d'un manoir. Seules subsistent deux petits bâtiments de ferme disposés parallèlement. Ce qui devait être l'habitation, encore figurée sur la carte IGN, est désormais invisible, camouflé par la végétation. 
Le hameau abandonné de Tréhonleau

L'exploration de ce hameau abandonné avait déjà fait l'objet d'une précédente visite de ma part, deux ans auparavant. Ce qui a motivé mon retour en ces lieux était cette fois une ruine signalée par la carte, à une cinquantaine de mètres à l'est du lieu-dit, qui m'avait échappée. La situation de ladite ruine, au contact d'un ruisseau, laissait envisager qu'il puisse s'agir d'un ancien moulin. Le chemin figuré sur la carte censé permettre d'y aboutir n'existe plus, mais on peut aisément le rejoindre en coupant à travers champ. La ruine, signalée à gauche du chemin, est invisible. En revanche, sur la droite apparaissent les imposants pans de murs, envahis par le lierre, de ce qui était effectivement un moulin ; un moulin manifestement important et fort ancien, à en juger par sa hauteur et l'utilisation de grosses pierres de taille en granite à ses angles.


samedi 5 janvier 2013

LANVENEGEN - La route de la Trinité

De la D 123 qui relie Quimperlé à Guiscriff, s'embranche sur la droite, peu après le village de La Croix Rouge en Querrien, une petite départementale qui conduit vers Lanvénégen. La route, fort pittoresque, remonte le cours d'un affluent du Naïc, puis le Naïc, suivant fidèlement, sur 3 kilomètres, chacun de leurs méandres. Au détour d'un des virages apparaît soudain la chapelle ruinée de la Trinité, à droite, immédiatement en contrebas de la route. Une vision d'autant plus fantomatique lorsque la vallée est enveloppée de brouillard, comme le jour où je l'ai photographiée.

Cette chapelle, construite au 17e siècle par le seigneur de Coatsal, à l'emplacement d'un édifice plus ancien, a perdu sont toit au cours d'un incendie en 1948. Une fontaine surmontée d'une petite croix ventrue en jouxte le choeur, tandis qu'une autre se trouve une cinquantaine de mètres au sud. Le pardon se déroule le dernier dimanche de mai.





Une centaine de mètres après la chapelle, au débouché de la vallée du Naïc, la route laisse sur la gauche le très vieux moulin de la Trinité (1426). Sa roue a disparu, mais les parois du bâtiment en conservent les traces des frottements. 













Quelques mètres en aval du pont qui franchit le Naïc, on remarque un gué de pierre, qui traverse le ruisseau juste avant sa confluence avec l'affluent que la route suivait jusqu'à présent.






Encore un peu plus loin, on aperçoit sur la gauche  un vieux manoir, au pied d'un coteau boisé. Il s'agit du manoir de Lescréant (15e s., restauré), dont le vocable vient de les (manoir,cour), et de cran (essart). 

Avant de s'éloigner du Naïc pour grimper vers le bourg de Lanvénégen, la route laisse à droite le moulin de Lescréant, occupant un site bucolique.






mardi 1 janvier 2013

SCAËR - Le château de Kergoaler


Ce château, signalé par une pancarte touristique à l'embranchement de la petite route qui le dessert, est une propriété privée. On peut cependant contourner extérieurement le domaine afin d’avoir une vue sur la façade principale, orientée au sud. 

Le manoir, construit en 1718 par Jean-Corentin du Couëdic de Kergoaler, occupe l'emplacement de châteaux ou manoirs qui se sont succédé depuis Raoul de Couëdic, connu en 1370. La généalogie de la famille du Couëdic remonte à Yvon, à la fin du XIIe siècle. La famille est illustrée par Henri, qui participe en 1248 à la septième croisade, dirigée par Louis IX, futur Saint Louis. Au XVIIIe siècle, elle fournit deux grands maîtres aux Eaux et Forêts de Bretagne, et un marin, Charles Louis, mort de ses blessures en 1780, trois mois après que sa frégate, La Surveillante, eut coulé la frégate britannique Québec. Trois tours et un corps de logis, inspirés du modèle des châteaux anglais, sont adjoints au manoir vers 1830. Le manoir de Kergoaler est le dernier conservé sur le territoire de la commune (http://fr.topic-topos.com/manoir-scaer)

Aux alentours...

Du lieu-dit Kervennou , part vers le sud un beau chemin creux








SCAËR - Le village (presque) fantôme de Prat-Cotter

Ce hameau a fait l'objet d'un article dans Le Télégramme du 8 septembre 2010 (http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimperle-concarneau/qleregion/scaer/prat-cotter-de-l-opulence-a-l-abandon-08-09-2010-1042954.php) en sa qualité de village fantôme, surnommé pour l'occasion "Prat Goster" ! ! En fait le hameau n'est pas totalement abandonné. Les deux fermes situées de part et d'autre du chemin de desserte, à l'entrée du village, sont encore habitées.
Mais au-delà, les trois autres fermes qui le composaient - et leurs dépendances - ne sont plus que ruines.

Au même titre que les blockhaus qui parsèment le littoral constituent un témoignage de la Seconde Guerre Mondiale, le village de Prat Cotter témoigne d'un autre épisode marquant du 20e siècle : l'exode rural.
L'une des maisons abandonnées de Prat-Cotter

La ferme située à droite à l'entrée du village est précédée d'un puits à pompe et d'une auge, composant, avec la grange située à l'arrière-plan, un ensemble harmonieux.