vendredi 30 décembre 2016

TOURCH - Goël ar Hoat



Le village de Goël ar Hoat est situé à 2,7 km au sud du bourg de Tourch, non loin de la chapelle de Locunduff. Il est desservi par une route pittoresque, qui s’embranche sur celle reliant Locunduff à Coadigou et qui rejoint la route de Rosporden en empruntant la vallée de l’Aven.



Dans la partie est du village on aperçoit une belle ferme ancienne. Le chemin longe l’une de ses dépendances, dont le toit descend presque au niveau du sol.



En contrebas du village se trouve le Moulin Coat (privé), sur l’Aven, l’un des quatre moulins que comptait le territoire de Tourch.



A environ 250 mètres au nord de Goël ar Hoat, la carte IGN figure un bosquet de forme circulaire, qui correspond à une motte féodale. Il s’agit du site de l’ancien du château de Coatheloret.



La motte, établie sur le rebord d’un coteau qui domine l’Aven, forme une ellipse de 50 m sur 35. Son élévation, qui ne dépasse pas celle d’un simple talus côté est, reste modeste même dans la partie qui surplombe la vallée.  



Cotheloret était, avec La Rivière (à 2,3 km au nord), l’une des deux seigneuries qui, au Moyen Âge, avaient leur fief à Tourch. Plus de la moitié de la paroisse de Tourch appartenait à la seigneurie de Coatheloret,
détenue par les Canaber du 16e au 18e siècle et par les Tréouret au 18e siècle.


Cette seigneurie, probablement fort ancienne, relevait directement des ducs de Bretagne, et plus tard des rois de France. Elle avait droit de haute, moyenne et basse justice, avec patibulaires à quatre piliers, et sa juridiction existait encore dans la seconde moitié du 18e siècle. Les seigneurs de Coatheloret se proclamaient fondateurs de l'église paroissiale, de la chapelle de Locunduff et de la chapelle Saint-Adrien en Elliant (aujourd'hui disparue).



De fait, on peut voir le blason des Tréouret sur le clocher de l’église de Tourch, tandis que sur plusieurs vitraux figurent les armoiries d'argent au grêlier d'azur des Canaber. Ces mêmes armes sont représentées sur la chapelle de Locunduff, à la base du clocher, au-dessus de la porte latérale et également dans le soufflet supérieur de la fenêtre.

Le blason des Canaber sur le porche latéral de la chapelle de Locunduff

(Sources : Infobretagne, Topic-Topos)


mardi 27 décembre 2016

MAHALON - Kerandraon



Peu après la sortie du bourg, la route de Pont-Croix est rejointe sur la droite par le chemin d’accès à l’ancien manoir Kerandraon (propriété privée). Au nord du chemin, on en voit le colombier, qui domine la vallée du Goyen.

Le manoir date des 14e et 16e siècles. Son enceinte, dont il demeure quelques remparts crénelés, était autrefois en partie bordée de douves. Le grand logis, du 15e ou 16e siècle, était demeuré à peu près intact jusqu’en 1750, date à laquelle son étage supérieur fut démoli et ses pierres utilisées pour la construction du château du Guilguiffin en Landudec.

La seigneurie de Kerandraon a été pendant plusieurs siècles en la possession d’une très ancienne famille, les Kercaro, ou Kerharo, qui avait pour berceau le manoir de Kercaro à Cléden-Cap-Sizun. Le manoir de Kercaro semble avoir été abandonné par ses occupants dès le 14e siècle au profit du manoir de Kerandraon, qu’il ont eux-même fait édifier.

Les seigneurs de Kerandraon avaient droit de haute, moyenne et basse justice. Leurs dépendances s’étendaient aux villages de Penanrez, Kérégoat, Lestréogan, au moulin de Meil Kerharo, aux domaines de Keransal et de Lanhoantec, ainsi qu’au presbytère et aux deux maisons qui formaient le bourg de Mahalon. Leur blason de gueules au massacre de cerf d’or, au-dessus du maître-autel de l’église de Mahalon, atteste qu’ils en étaient les premiers prééminenciers. Leurs armes étaient également visibles autrefois au-dessus du portail occidental. Les seigneurs de Kerandraon étaient également les premiers prééminenciers de la chapelle Saint-Pierre, située dans le haut du bourg, où leurs armoiries figuraient autrefois sur les vitraux.  Chaque année, à la fête de saint Mahé, les seigneurs de Kerandraon devaient un bouquet de roses au seigneur de Pont-Croix, auquel ne les rattachait pourtant aucun lien de sujétion féodale puisque, de temps immémorial, Kérandraon relevait directement du duc de Bretagne.

Au début du 20e siècle, le manoir appartenait à Mme la baronne de Gargan, fille du comte Henry de Salaberry qui avait fondé à Mahalon deux écoles libres dirigées, l’une par les frères de Lamennais, l’autre par les Filles de Jésus de Kermaria.

Outre le colombier, du 18e siècle, le manoir possédait également une chapelle (aujourd’hui détruite), et un moulin, situé à 450 mètre au nord, au fond de la vallée du Goyen, appelé Moulin de Kerandraon ou Meil Kerharo – du nom des seigneurs du lieu. Le site Fontaines du Finistère mentionne par ailleurs la présence d’une fontaine, toujours visible, qui alimente un lavoir.

Entre le chemin d’accès au manoir et l’église paroissiale s’étendait autrefois un verger d’environ trois hectares qui était entouré par un mur qui subsiste en partie du côté ouest. Aujourd’hui le verger a laissé la place à un pâturage, qui offre une vue d’ensemble sur le bourg de Mahalon.

Un souterrain du 16e s., dont l’ouverture est toujours visible, reliait jadis la maison Ty Glas (qui jouxte l’église) au manoir de Kerandraon.

(Sources : Infobretagne, Topic-Topos, Base Mérimée, martheknockaert)

dimanche 25 décembre 2016

MAHALON - Lesmahalon



Le village de Lesmahalon se situe à 3,2 km au sud-est du bourg de Mahalon, sur la route de Guiler-sur-Goyen, qui reprend le tracé d’une ancienne voie romaine. Le mot breton les peut se traduire tantôt par « cour de château » ou par « lisière ». Lesmahalon signifie-t-il « le château de Mahalon », comme le suggère Bernard Tanguy dans Le dictionnaire des communes du Finistère, ou « la limite de Mahalon », comme le propose Conen de Saint-Luc ? La question reste ouverte...



Le site Internet de la commune signale dans le village la présence d’un four à pain (que je n’ai pas pas encore vu).



A 250 mètres au nord du village, la route qui conduit vers Pellay laisse sur la gauche un lavoir couvert, qui a été construit dans les années 50 par les artisans des alentours avec le soutien de la commune. « Considérant que les trente familles du quartier de Lesmahalon ne possèdent qu’une pièce d’eau comme lavoir et qu’il importe de remédier à cet état de choses, le Conseil Municipal décide la création d’un lavoir de quartier » (séance municipale de Mahalon du 18 août 1949). Faute d’entretien, le lavoir menace aujourd’hui de tomber en ruine.





  (Sources : Infobretagne, Dictionnaire des communes du Finistère, panneau sur site, http://www.mahalon.fr/)

MAHALON - Landiduy




Le village de Landiduy se situe à l’extrémité ouest de la commune de Mahalon, à 3 km à l’ouest du bourg, et à 1,1 km au sud-est de celui de Pont-Croix.

Sur la droite en venant du bourg de Mahalon, insérée dans le talus bordant la route, se voit la fontaine St-Sébastien, en partie dissimulée par la végétation.

La tradition attribue à l’eau de cette fontaine le pouvoir de guérir les rhumatismes. Les malades devaient s’asperger d’eau et allumer un cierge. Habituellement, saint Sébastien est plutôt invoqué pour guérir les bubons. Cette divergence pourrait-elle s’expliquer par une substitution du culte de saint Sébastien à celui d’un saint tombé dans l’oubli, dont saint Sébastien aurait hérité des vertus thaumaturges ? C’est ce que pourrait suggérer l’étymologie du toponyme Landiduy, qui peut signifier « la terre d’Iduy » ou, bien qu’aucune tradition de lieu consacré ne se rattache à ce village, « le monastère d’Iduy ».

(Sources : Infobretagne, panneau sur site)