dimanche 27 septembre 2015

PLOUDIRY - La chapelle-ossuaire Saint-Joseph

Située face au clocher de l’église, la chapelle-ossuaire Saint-Joseph est un édifice de plan rectangulaire daté de 1635. Ruiné en 1700, il a été reconstruit en 1713, puis déplacé et rebâti à l'identique en 1731.


Cinq baies en plein cintre, séparées par des pilastres d'ordre dorique, sont couronnées par les représentations en hauts-reliefs de personnages formant une danse macabre : un paysan, femme, un juge et un noble, représentant les différents états de la société. Tous sont à égalité devant la mort, personnifiée par l’Ankou, représenté sous la forme d’un squelette armé d'un dard, qui constitue le cinquième haut-relief.



La porte en plein cintre, encadrée de deux colonnes cannelées aux chapiteaux d'ordre corinthien, est surmontée d'un fronton grec dans le tympan duquel est un buste de saint Pierre, coiffé de la tiare.

 


















 A l’angle du contrefort sud-ouest, un bénitier, qui semble daté de 1635, engageait les fidèles à se signer et à asperger les restes de leurs défunts par les baies, alors dépourvues de vitrages, de l'ossuaire. Au-dessus du bénitier, un ange tient une banderole portant les inscriptions : Bones Gentz qui par. icy. passez : priez Dieu. pour. les Trepassez 1635.

En Bretagne, la fonction des ossuaires était  double : d’abord celle de conserver les restes des morts les plus anciennement enterrés, mais aussi de donner aux vivants la familiarité de la mort. Car même en plein âge d’or de la Bretagne, les épidémies faisaient rage, notamment dans ces années 1630. La porte du monument était toujours ouverte. Les habitants pouvaient ainsi, lorsqu’ils le désiraient, venir méditer devant les crânes de leurs ancêtres. Ils y étaient même encouragés. Ne chantait-on pas, dans les églises, cette étonnante invitation :

Deomp d’ar garnel, kristenien, gwelomp ar relegou,
Eus hor breudeur, c’hoarezed, hon tadou, hor mammou,
Demeus hor amezeien, hor brasa mignoned
Gwelomp ar stad truezus m’emaint ennan rentet.


« Venons à l’ossuaire, chrétiens, voir les reliques
« De nos frères et sœurs, de nos pères, de nos aïeules,
« De nos voisins, de nos meilleurs amis ;
« Voyons l’état pitoyable où ils s’y trouvent réduits »

Ainsi commence en effet, la complainte de l’Ossuaire (gwerz ar Garnel), l’un des morceaux les plus sombres de la poésie bretonne, qui se poursuit ainsi : « Vous les trouverez brisés et émiettés, et la plupart d’entre eux sont même tombés en poussière ; on ne voit plus leur noblesse, ni leur beauté, ni la matière dont ils étaient faits… Tout cela n’a plus de nom dans la terre froide de la tombe. »

(Sources : Topic-Topos, Infobretagne, Base Mérimée, GBM, panneau sur site)

lundi 20 juillet 2015

LENNON – La chapelle Sainte-Barbe


Cette chapelle, située à 4 km au nord-est du bourg de Lennon, est établie sur le flanc d'un coteau qui surplombe le moulin de Troamboul et la vallée du Stêr Goanez.
 

L’édifice, en forme de croix latine et surmonté d’un clocheton à flèche gothique, a été construit au 16e siècle par les seigneurs de Kergoët. Leurs armoiries sont visibles sur la façade du clocher et sur les poutres intérieures. Cette famille, qui avait son manoir au Guilly en Lothey, possédait des terres dans de nombreuses paroisses de la région, de Châteaulin à Landeleau, parmi lesquelles la seigneurie de Troamboul en Lennon, dont dépendait la chapelle.

Le sanctuaire est dédié à sainte Barbe, la patronne des carriers et des mineurs, dont le pardon est ici célébré en juillet.

 (Sources : Topic-Topos, Infobretagne, panneau sur site)

LE CLOÎTRE-PLEYBEN – La chapelle Saint-Voarin



Cette chapelle isolée, en forme de croix latine, se trouve à 1,5 km au sud-ouest du bourg du Cloître-Pleyben, sur la route de Lennon. Mentionnée au 11e siècle sous la forme Saint Warhen parmi les possessions de l’abbaye de Landévennec, elle a été presqu’entièrement reconstruite au 18e siècle - Infobretagne la donne de 1763.


Le saint auquel elle est dédiée, Voirin ou Goarin, est l’éponyme d’une ancienne chapelle - aujourd’hui ruinée- de Plounévézel, et du lieu-dit Lanvorien à Pleyben. Le Dictionnaire des saints bretons lui attribue également une chapelle en Clohars-Fouesnant, dont l’existence – même passée - n’est pas attestée par ailleurs. Son nom serait composé du breton uuar, « doux », et de hen, « vieux ».

La chapelle du Cloître-Pleyben serait donc le dernier lieu de culte voué à saint Voarin. Une statue, à l’intérieur, représenté celui-ci en évêque, avec auprès de lui une jambe, attribut qui lui est attaché en tant que saint guérisseur. La fontaine de dévotion située à quelques mètres du sanctuaire, datée de 1824 mais qui fut vraisemblablement l’objet d’un culte ancien, était en effet fréquentée par les personnes invalides.

(Sources : panneau sur site, Topic-Topos, Infobretagne, Dictionnaire des saints bretons)