samedi 29 décembre 2012

SCAËR / LEUHAN - Le Pont Commana

L'observateur de la carte IGN ne manquera pas d'être intrigué par la présence, aux confins des communes de Scaër, Leuhan et Roudouallec, d'un lieu-dit appelé Pont Commana... alors que rien ne semble justifier un tel toponyme en ce lieu qui n'est traversé par aucune route. En y regardant de plus près, un pont, ou du moins une passerelle, est bel et bien figuré sur la carte, à une centaine de mètres au nord de la maison abandonnée qui porte ce nom.

C'est de façon fortuite que j'ai été amené à faire le rapprochement entre ce pont et la voie romaine délimitant les communes de Scaër et Leuhan, que j'étais venu explorer ce jour là. Alors que je cherchai à observer le passage de celle-ci au lieu-dit Trébiriou en Leuhan, un riverain m'a indiqué l'existence d'un pont romain à quelques centaines de mètres vers l'est... J'ai alors compris qu'il s'agissait de ce fameux Pont Commana ! L'idée ne m'en était pas venue à l'esprit auparavant du fait qu'à l'est de Trébiriou, le tracé de la voie romaine semblait bifurquer vers le nord-est, laissant le pont quelque 200 m sur sa droite. En fait, à l'endroit où le chemin s'orientait au nord-est, la voie romaine devait continuer vers l'est vers le pont, avant de rejoindre, sur l'autre rive, le tracé de chemin matérialisant la limite entre Scaër et Roudouallec.

Toujours est-il qu'entre le chemin partant de Trébiriou et le pont, la trace de la voie romaine disparaît, et c'est donc en suivant à travers bois un ruisseau que devait longer la voie romaine que je finis par parvenir au pont ; un ouvrage en schiste de construction visiblement très ancienne enjambant l'isole, mais que n'emprunte plus aucun chemin.


Quelques semaines plus tard paraissait dans Le Télégramme un article dédié à ce fameux pont (http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimperle-concarneau/qleregion/scaer/balade-romaine-le-pont-c-homaned-24-07-2009-482479.php), dans lequel l'auteur rapprochait le toponyme breton commana de c'homaned (relatif aux Romains), qui serait donc sans lien avec le vocable de la commune finistérienne homonyme de Commana, qui est, lui, traduit par les historiens par "vallée de sainte Anne", sans aucune référence à l'époque romaine.

MOTREFF - Le bourg de Motreff

C'est en arrivant par la route de Tréogan que le bourg de Motreff offre son aspect le plus pittoresque. Après un petit col, il apparaît soudain au premier plan d'un vaste panorama embrassant une bonne partie du bassin de Châteaulin.



Le calvaire de l'église
Le bourg se compose d'une unique rue, en pente, bordée d'un côté par deux rangées successives de maisons comprenant les deux seuls commerces, de l'autre par l’église (16e-18e-19e), flanquée d’un calvaire (15e-16e) et entourée de son cimetière, et la mairie, de construction visiblement récente. Au centre a été aménagée une petite place signalée par une fontaine. Il s'agit de l'ancienne fontaine St-Leuffroy, autrefois située au lieu-dit de ce nom (2 km à l'E), transférée au bourg en 2003.

De la place s'embranche la petite rue du Lavoir, bordée par les arrière-cours des maisons de la rue principale. En la remontant on parvient au dit lavoir, assorti d'une fontaine. 

A l'extrémité nord du bourg la patte d'oie formée par les rues de l'Etang et de la Butte du Cheval est signalée par une croix du 16e siècle.

LANGONNET - Le tumulus de Coat ar Ran

Le tumulus de Coat ar Ran est l'un des deux tumulus que compte la commune de Langonnet. Contrairement à celui de Minez Colobert, qui est situé sur une ligne de faîte, le présent tumulus est situé au fond d'une vallée, au confluent de deux ruisseaux. On y accède par le chemin qui relie le hameau de Barlégan à celui de Botven. J'y suis parvenu en descendant le versant (raide !) de la vallée, à travers bois, mais il semblerait qu'un chemin (dont j'ai loupé l'embranchement, probablement peu après Barlégan), permette d'y accéder de façon moins chaotique. 

Le monument se présente comme un monticule d'une quarantaine de mètres de diamètre, surmonté d'arbres et parsemé de blocs de granite moussus, dominant la prairie où coule le ruisseau.

Aux environs...


La rivière de Langonnet. Le parcours de Botven à la D 121 par Coat ar Ran permet de longer la rivière de Langonnet en se faufilant au fond de sa vallée. D'abord encaissée et boisée, celle-ci finit par s'élargir en un petit cirque au niveau du village de Coat ar Ran. La route traverse la rivière au Moulin de Kerscao (photo), avant de la quitter pour escalader le plateau.


mardi 25 décembre 2012

MELLIONNEC - La source du Scorff



Située à 300 m au nord du lieu-dit La Croix de St-Auny, la source du Scorff est d’autant plus facile à trouver qu’elle ne se trouve qu’à quelques mètres de la route et qu’elle est signalée par un panneau (une bonne initiative !). La source se présente comme une résurgence ponctuelle à l'extrémité d’une prairie.




Aux environs...

La croix de Saint-Auny


Le vieux village de Resthouanet, entre Mellionnec et Langoëlan

MOTREFF - Le ruisseau de Sterlenn

Le ruisseau de Sterlenn, affluent du Goaranvec, traverse d'est en ouest la commune de Motreff, qu'il coupe en deux. Ce petit cours d'eau prend sa source dans la commune voisine de Plévin, au lieu-dit Kerborgne, entre le Minez Gliguéric (304 m) et le Minez Zant Yann (296 m). Appelé ruisseau du Moulin de Kervern au long de son parcours en Plévin, il adopte le nom de ruisseau de Sterlenn à son arrivée sur le territoire de Motreff, où plusieurs routes successives, fort pittoresques, permettant de le suivre sur deux kilomètres, du site du Brugou, où il alimente un étang aménagé, à sa confluence avec le Goaranvec au lieu-dit la Butte du Cheval.

Je l'ai, pour ma part, découvert dans le sens inverse, en le remontant, depuis La Butte du Cheval. La route de ce lieu-dit au bourg de Motreff longe sur quelques centaines de mètres la prairie verdoyante au milieu de laquelle la petite rivière slalome en de nombreux méandres jalonnés d'arbres. Un semblant de chemin permet, à l'endroit où la route commence à s'orienter vers le sud-sud-est, de surplomber du ruisseau en un point où ses méandres sont particulièrement photogéniques - du moins avec une bonne luminosité naturelle, dont ma photo a hélas manqué.

Une route qui se détache vers la gauche vers le Moulin de Bronolo s'engouffre dans sa vallée, soudain beaucoup plus encaissée et boisée, avant de franchir le ruisseau au niveau du moulin, pour en longer sa rive droite. Peu avant d'arriver à l'embranchement de la route sur celle reliant Motreff à Carhaix, le ruisseau pénètre au milieu d'harmonieux taillis.


Aux environs...

Au bord de la route de Motreff à Carhaix, sur la droite juste avant l'étang du Brugou, se voit une petite Piétà, récupérée d'un ancien calvaire.














Le lieu-dit Lescoat recèle une belle ferme ancienne que l'on devine abondamment fleurie au printemps. Un nouveau passage s'impose...

SCRIGNAC - La chapelle ruinée de Saint-Nicolas de Péridec

200 mètres au nord des dernières maisons du hameau de Coat-Braz, se détache de la route, sur la gauche, un chemin d'exploitation agricole qui conduit, au bout de quelques dizaines de mètres, devant ce qu'il reste de chapelle Saint-Nicolas de Tolentino, dite de Péridec.


Ce sanctuaire, dont il ne demeure que les quatre murs dévorés par la végétation, fut fondé au 17e siècle par les augustins du couvent de Carhaix, qui l'ont dédiée à l'un de leurs principaux saints thaumaturges. Né en 1249, saint Nicolas de Tolentino est voué dès sa naissance par ses parents à saint Nicolas, Père de l'Église et évêque de Myrrhe en Asie Mineure. Il meurt en 1305 à Tolentino, dans les Marches italiennes, après avoir mené une vie d'une grande austérité. Il est invoqué en temps d'épidémie et sert de patron aux âmes du purgatoire et des agonisants. Sa statue, qui le représente en évêque bénissant, a été transférée dans  l'église de Scrignac - dont on aperçoit le clocher depuis le site.


(Sources : http://fr.topic-topos.com/saint-nicolas-de-tolentino-scrignac, http://www.infobretagne.com/scrignac.htm, http://patrimoine.region-bretagne.fr/main.xsp)

samedi 22 décembre 2012

GUISCRIFF - Le massif granitique



La petite route qui relie Saint-Thurien à Guiscriff par Saint-Eloi traverse un massif granitique qui se caractérise par un relief tourmenté constitué de collines séparées par de profonds vallons. La densité du maillage bocager, parsemé de nombreuses zones boisées,  la prédominance de très petites fermes, la desserte de certaines d'entre elles par de longues routes en cul-de-sac, et la quasi absence de constructions récentes, confèrent à cette contrée un caractère authentique et un aspect qui ne doit pas être très éloigné de celui qui était le sien dans la première moitié du 20e siècle.

Le promontoire de Miné Bibon

GUISCRIFF - Le village de Nonnénou



Ce hameau situé au coeur du massif granitique de Guiscriff (voir article Guiscriff - Le massif granitique) est constitué de quelques fermes orientées est-ouest, distribuées de part et d'autre d'un chemin vicinal. En arrivant par l'ouest, on y voit successivement une belle longère constituée de bâtiments issus d'époques variées, une étable en pierres de taille, des maisons de maître, et un vieux chêne. 



GUISCRIFF - Le monolithe de Miné Bibon

Au lieu-dit Miné Bibon, qui marque le point culminant de la route de Saint-Thurien à Guiscriff (voir l'article Guiscriff - Le massif granitique), le granite affleure en plusieurs endroits. En venant de Saint-Thurien, on aperçoit d'abord quelques chicots rocheux sur la droite, puis sur la gauche, une sorte de monolithe dominant les pâturages environnants. On y accède par la petite route qui dessert les hameaux de Kerguen Mouel et Guirzout, puis à pied. Contrairement à la plupart des sommets rocheux bretons, qui prennent l'aspect d'aiguilles taillées dans les grès, le rocher de Miné Bibon se présente comme une éminence rocheuse tabulaire d'une cinquantaine de mètres de diamètre. C'est à ma connaissance le seul monolithe de ce type en Bretagne. Le Ayers Rock breton, en quelque sorte ! Le rocher est creusé de longues stries colonisées par les spergulaires des rochers, et de larges cupules dans lesquelles on peut parfois, si on laisse aller son imagination, déceler un visage humain. 
Le promontoire offre en outre un magnifique panorama. Par temps clair, on peut même y apercevoir la mer, une bonne trentaine de kilomètres au sud.

Aux environs... 


Au bord de la route de Kerguen Mouel, sur la gauche, se voit un un arbre mort dont ont ne peut plus que deviner le tronc et les branches, entièrement dissimulées par le lierre - mort lui aussi. J'ai souvent photographié le même type de sujet depuis, sans jamais, jusqu'à présent, trouver de spécimen plus photogénique.

Juste après l'embranchement de la route de Kerguen Mouel, la petite maison située au bord de la route qui continue vers Guiscriff, sur la gauche dans le virage, était encore, au milieu des années 90, occupée par un de ces bistrots de campagne aujourd'hui en voie de disparition, uniquement signalé par l'estampille "licence IV" au dessus de la porte.