Depuis le bourg, une route qui se termine en cul-de-sac dessert ce
village, situé à 1,2 km à l’ouest, au pied d’une colline boisée. La fouille d’une
enceinte gallo-romaine présente sur le site a permis de trouver des tuiles de
cette époque1.
Le hameau se compose de deux fermes, Cosquer Bras, au nord, et Cosquer
Bihan, au sud.
La ferme de Cosquer Bras est privée, et son logis du 18e siècle,
n’est pas visible pour le promeneur. Topic-Topos présente cependant une
photographie de la porte du logis, qu’il décrit comme « une porte
décorée de sculptures sur les jambages et le linteau, tels un crucifix d'autel
et ce qui est probablement une fleur de lis. Le linteau arrondi porte une tête
au front démesuré, aux yeux globuleux dans des orbites très creuses et au bas
du visage fuyant. » 2
Depuis la route, un chemin balisé
s’embranche vers le sud, qui se poursuit vers Dourmeur. Il permet de passer
devant le manoir de Cosquer Vihan, puis les deux fontaines de Cosquer et le
lavoir.
Le manoir de Cosquer Vihan, du 18e siècle, est en réalité
une « maison de maître », celle du propriétaire de la ferme voisine. Le logis a
pour dépendances un cellier et une grange, datée de 1843 et pourvue d'un
grenier qui lui est probablement postérieur, ainsi qu’un ti forn, le bâtiment
qui abrite le four à pain. Les cinq fermes du village possédaient leur four, et
chacun était utilisé à tour de rôle. Celui-ci, qui date lui aussi du 18e
siècle, est le seul qui a été conservé. Doté, à la base, d'une niche profonde
destinée à recueillir les cendres, il est précédé d'une vaste cheminée.2
Après le manoir, le chemin carrossable devient un chemin creux.
Celui-ci, nommé autrefois Hent-Du, « le
chemin noir », passe successivement devant deux fontaines aménagées dans
le talus de droite. La première, plus haute, plus fruste, est la plus ancienne.
Le creusement d’une seconde fontaine, 12 mètres plus loin, s’explique probablement
par la baisse de la nappe phréatique. Elle porte gravée, sur son fronton l'inscription
: « ALEXANDRINE 2 septembre 1840 ». Alexandrine est le prénom de la première
fille de François Joseph Capel, propriétaire de Cosquer Bihan et qui fut
conseiller municipal de la commune de 1843
à 1853.
Lors de la
réfection du chemin,
le sol a
été surélevé ce
qui a conduit
à installer devant chaque fontaine
une dalle de
béton verticale de
30 cm ; l'ouverture en
a été réduite
d'autant. Ces travaux
avaient pour but
de rendre le chemin
praticable par tous
les temps.
La seconde fontaine alimente un lavoir qui est, lui, situé de l’autre
côté du chemin, sur les terres de Cosquer Bras. Ce
lavoir a été
restauré en mai
1999 par les
employés communaux et les enfants du Centre de Loisirs.3
1. Louis Pape, La Civitas des Osismes à l’époque gallo-romaine, 1978
3. http://www.saint-evarzec.bzh/wp-content/uploads/2009/01/Les-deux-fontaines-du-Cosquer.pdf
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