Au nord du Goyen, la commune de Mahalon forme
une curieuse excroissance qui s’immisce entre les territoires de Poullan et de Pouldergat,
comprenant l’ancien manoir de Lésivy, cinq ou six villages et les anciennes chapelles
de Lanfiacre et Lantujen. Le Goyen ayant servi de délimitation aux pagi (subdivisions territoriales antiques
et médiévales) du Cap Caval et du Cap Sizun, il est vraisemblable que ce petit
territoire ait été conquis tardivement
par Mahalon au détriment de Poullan.
La route de Pouldergat à Confort traverse ce
territoire au niveau du village de Lanfiacre, lui-même situé au contact des
communes de Mahalon et de Poullan-sur-Mer. Ce village est mentionné dans la
charte de fondation du prieuré de Saint-Tutuarn (Ile Tristan) dressée en 1126.
Parmi les dons que Robert, évêque de Cornouaille, fit à ce prieuré, figurent
les deux tiers de la dîme de Lanfiat (Lanfiacre).
Une chapelle, dédiée à saint Fiacre, s’y
trouvait autrefois. Cette chapelle, disparue depuis le milieu du 20e
siècle, avait été reconstruite en 1883, en réutilisant en partie les pierres de
la chapelle St-Tugen (à 1 km au nord-est), tombée en ruines pendant la
Révolution. D’après H. Pérennes, la chapelle n’avait conservé, en 1914, d’ancien
que les deux culs-de-lampe qui étaient encastrés dans le pignon oriental. L’un
d’eux supportait la statue en bois de saint Fiacre vêtu en ermite et tenant une
bêche. Sur l’autre était placée une statue la staute saint Tugen en abbé mitré –
provenant de la chapelle du même nom. Une table d’autel en granit de la
cahpelle St-Tugne y fut également transférée. Mais l’entretien de la chapelle
Saint-Fiacre étant devenu trop coûteux, elle finit par être désaffectée, et le
pardon annuel (vers la mi-septembre), supprimé.
De cet ancien lieu de culte ne restent plus à
présent qu’une croix et une fontaine.
La croix, située à l’angle de la
départementale et de la route de Kermaburon, au milieu d’un massif de camélias,
date du 16e siècle et présente un Christ en croix.
La fontaine, située dans un vallon ombragé
(au sud du village ?), a été restaurée par François Le Bihan en 1912. Comme c’était la coutume pour beaucoup
d’autres fontaines saintes du pays breton, on y venait pieusement tremper les
chemises des enfants malades et on les en revêtait en priant saint Fiacre de
les guérir.
Dans le village, on voit un beau spécimen de ferme de maître typique de la Cornouaille occidentale, avec ses dix ouvertures et sa niche centrale abritant une statuette de la Vierge.
Non loin de là, à Lézivy (1 km au sud-ouest),
M. l’abbé Abgrall, professeur au Petit Séminaire de Pont-Croix, découvrit, en
1884, un souterrain, des substructions d’habitations et des tuiles. Une voie
antique reliant la ville d’Is à Audierne passait à proximité.
(Sources : Infobretagne, Base Mérimée, croixetcalvaires.dufinistere)
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