TREMEOC - Saint-Sébastien

Le village de St-Sébastien se trouve à 1,9 km au nord du bourg de Tréméoc, à la limite de la commune de Plonéour-Lanvern. On y trouve la seule chapelle encore existante de Tréméoc, avec celle, privée, du manoir de Lestrémec. Topic-Topos et Infobretagne la donnent du 16^e siècle, tandis que la Base Mérimée la fait remonter au 15^e siècle.

L’édifice, de forme rectangulaire, est surmonté d'un clocher encadré de gargouilles et de clochetons, et se termine par un chevet de forme polygonale hérissé de pinacles. Les portes ouest et sud, en anse de panier, sont ornées d'accolades et de fleurons qui s'épanouissent sous des larmiers. Deux blasons, aux armoiries des seigneurs de La Coudraie, sont encore visibles au-dessus de la porte sud. La chapelle est reliée au château de La Coudraie par une grande allée, qui passe par le moulin de Meil Glaz.

Saint Sébastien, le patron de la chapelle, y est, comme le veut la tradition, représenté percé de flèches, rappelant son martyr. Saint Sébastien fut de tout temps le saint guérisseur des plaies provoquées par blessures. En temps de guerre, ou quand le service militaire devint obligatoire, les soldats venaient ici en pèlerinage, se souvenant peut-être que saint Sébastien fut lui-même un officier romain. La statue date du 17^e siècle.

A gauche de l’autel, une statue, du 17^e siècle également, représente la Vierge portant son enfant sur le bras droit – le modèle était-il gaucher ? Elle est appelée Notre-Dame de Transgurun, transgurun signifiant « à travers le tonnerre ». Elle était en effet invoquée pour conjurer le sort, une peur instinctive ou un danger imminent.

De l’autre côté de l’autel, on voit un saint Cornély du 16^e siècle, figuré en évêque. Choisi comme patron des bestiaux du fait de la consonance de son nom, il est rarement représenté en Cornouaille, où lui est généralement préféré saint Herbot, l’autre protecteur des bêtes à cornes.

D’autres statues représentent sainte Anne (17^e s.) et saint Barthélémy (époque non précisée).

Outre sa statuaire, la chapelle recèle, intégré à la verrière du chevet, un remarquable fragment vitrail du 16^e siècle représentant la Crucifixion. Le Christ en Croix est encadré de Marie et Jean. Un centurion observe la scène, et le soldat romain, Longin, abrège les souffrances du Christ en lui perçant le flanc de sa lance.

Sur le placître se trouve une croix, du 16^e siècle d’après Topic-Topos et Infobretagne, du Moyen Âge selon l’Atlas des croix et calvaires du Finistère. La croix, qui repose sur un soubassement élevé à quatre marches, porte à son sommet, en relief, d’un côté le Christ, de l’autre une Pietà.

Le Dictionnaire des communes du Finistère indique par ailleurs la présence d’une fontaine de dévotion (non vue), située sur le territoire de Plonéour-Lanvern.

 

Le pardon se déroule l’avant-dernier dimanche de juin.

(Sources : Topic-Topos, Panneau sur site, Infobretagne, Base Mérimée, Base Palissy, Atlas des croix et calvaires du Finistère, Dictionnaire des communes du Finistère)