jeudi 2 mars 2017

LANDUDEC - Lanrien et Kerascoët



Depuis le centre-bourg de Landudec, une rue sans issue, dite rue Neuve, s’embranche sur la rue Ar Mor pour aboutir à la ferme de Lanrien, située à 900 mètres au sud-ouest. Le lieu-dit tient son nom de saint Rien, moine de Redon, essentiellement vénéré dans le Trégor.



Peu avant la ferme a été aménagé un parking, point de départ d’un sentier botanique. En empruntant le sentier qui part vers le sud, on parvient, au bout de 200 mètres à une fontaine de dévotion, la fontaine Sainte Anne. L’édicule présente un toit en bâtière et une niche en plein cintre. Sur le fronton est gravée la date de 1743, date de sa construction. La fontaine est entourée des muretins. Un petit canal percé dans le mur aval permet à l'eau de se déverser dans un grand lavoir lui aussi protégé de muretins.


La Base Mérimée donne la fontaine comme « détruite après 1972 », tandis que le panneau sur le site nous nous dit qu’elle était « dans un état d’abandon total en 1990 ». Ce sont des bénévoles de la commune qui l’ont, depuis, restaurée.





D’après la tradition, cette fontaine se trouverait près de l’emplacement de l’église primitive de Landudec. De fait, Une déclaration fournie en 1680 par le procureur terrien, Guénolé Le Bihan de Kerdané, fait mention : "d'une vieille ruine de maison, escurie, cour, jardin et entrée située dans la montagne voisine du grand chemin de Landudec à Odierne, avec deux petits parcs y adiaçants cernés de vieux murs. Les dites mazières furent donnés par les ancestres du seigneur marquis de Molac aux paroissiens, ainsi qu'ils ont pu l'apprendre par tradition, pour servir de presbitaire" (Archives de Loire-Inférieure). Les substructions de ce presbytère, détruit par un incendie dans la première moitié du 17e siècle, existaient encore au début du 20e  à l'extrémité nord-est de la montagne de Lanrien.

Le site était déjà occupé à l’époque romaine, comme en atteste la découverte de  tuiles et substructions d’un village gallo-romain important à 200 m du hameau de Kerascoët, « sur le versant nord du coteau », précise Conen de Saint-Luc. Ce village se serait développé autour d’un poste établi par les Romains pour surveiller la voie de Civitas Aquilonia (Quimper) à la Pointe du Raz, qui passait à peu de distance au nord.

(Sources : Infobretagne, Base Mérimée, Fontaines du Finistère, La civitas des Osismes à l'époque gallo-romaine, panneau sur site, Dictionnaire des saints bretons)

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