A
1,6 km au sud-est du bourg de Leuhan, la D15 qui relie Coray à
Roudouallec laisse sur la droite le village de Saint-Jean, siège
d’une ancienne aumônerie et d’une chapelle installées au Moyen
Âge par les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, non loin de
leur hôpital de Roudouallec.
Comme la plupart des fondations hospitalières, celle de Leuhan s’est fixée sur le parcours d’une ancienne voie romaine, en l’occurrence celle qui reliait Quimper à Carhaix. Cet établissement pourrait être à l’origine de la paroisse de Leuhan selon l’une des interprétations du vocable, qui voit dans Leuhan un loch-Yann, « lieu de Jean ».
Comme la plupart des fondations hospitalières, celle de Leuhan s’est fixée sur le parcours d’une ancienne voie romaine, en l’occurrence celle qui reliait Quimper à Carhaix. Cet établissement pourrait être à l’origine de la paroisse de Leuhan selon l’une des interprétations du vocable, qui voit dans Leuhan un loch-Yann, « lieu de Jean ».
La croix de St-Jean |
Au coeur du hameau se dresse une croix du 16e siècle, dont le croisillon est sculpté d’une couronne d’épines. Sur son socle est gravée l’inscription F.F.P.N. ET. D.M.L: DAVYR. R. DE LEVHAN (Fait faire par noble et discret messire ... ).
La chapelle se trouvait à proximité directe de la croix. Il n'en reste plus de trace, pas plus que de sa fontaine de dévotion.
Ce sanctuaire du 16e siècle, autrefois très fréquenté par les pèlerins, fut désaffecté au début du 20e siècleet tomba en ruines. En 1927, son clocher fut vendu et déplacé à Treffiagat, près du Guivinec.
Photographie des vestiges de la chapelle St-Jean
possédée par un habitant du hameau
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En 1920, le chanoine Abgrall en faisait la description suivante : « On y remarquait quelques autels en granit et d'intéressantes statues. Actuellement, ses ruines entourées d'un joli bouquet d'arbres offrent un ensemble pittoresque. C'était un assez vaste édifice en forme de croix latine. Son pignon occidental est percé d'une porte gothique à voussures feuillagées et moulures rondes, flanquée à droite et à gauche de deux têtes humaines coiffées de hauts bonnets. Le gâble à crochets du pignon est surmonté d'un clocher carré à svelte beffroi que couronne une flèche pyramidale assez trapue. A l'intérieur, envahi par les ronces, les autels de pierre se sont éboulés. A gauche du choeur, dont la fenêtre garde encore quelques restes de morceaux flamboyants, on remarque une crédence ornementée dans le style Renaissance, et sur laquelle une croix pattée et une coquille sont des souvenirs des anciens chevaliers Hospitaliers ».
(Sources :
Infobretagne, Base Mérimée, Altas des croix et calvaires du
Finistère)